Les valeurs de Pascal Caffet

CHOCOLAT. Comment aurais-je pu imaginer que ce mot si simple allait bouleverser ma vie.

J’ai découvert le chocolat à 16 ans. Bien sûr j’avais eu bien des occasions d’en goûter durant mon enfance lorsque, passées les heures d’école, je rejoignais mon père dans son fournil et , avec une efficacité plus ou moins relative, je l’aidais à fabriquer le pain, les viennoiseries et les pâtisseries.


J’ai toujours voulu devenir pâtissier, mais ce n’est qu’à partir de ma seizième année que le chocolat m’est apparu comme une évidence. A cette époque (fin des années 70), mes parents décident de fermer leur boulangerie et d’ ouvrir « Le Palais du Chocolat », en plein centre de Troyes. Mon père, qui portait un amour infini à son travail, prenait un soin particulier àme transmettre son savoir-faire. Il m’apprenait surtout à distinguer les saveurs, à reconnaître les odeurs. C’est de ces moments, dans l’atelier de mon père, qu’est née ma passion pour le chocolat.

Puis tout s’enchaine. Durant mon apprentissage au sein de l’entreprise familiale, j’obtiens la deuxième place au concours du Meilleur apprenti de France , puis la quatrième place au concours du Meilleur apprenti d’Europe l’année suivante. Mon volonté d’apprendre et de progresser est sans limite. Je travaille sans relâche et sans jamais perdre de vue cette perspective. C’est notamment grâce à cette détermination et à cette envie de créer, d’aller aux delà du cadre, que je parviens à poursuivre ma formation dans deux des plus grandes maisons de pâtisserie: la Maison Lenôtre puis la Maison Peltier. Je viens juste d’avoir 23 ans.

J’aurais sans doute continué sur cette lancée si je n’avais pas pris de plein fouet la nouvelle du décès de mon père. Je fais un choix qui me paraît alors une évidence. Je reviens à Troyes et reprends la tête du Palais du Chocolat afin de poursuivre ce que mon père avait entrepris avec tant passion et au prix d’un travail acharné. Bien qu’ayant décidé de revenir et de rester à Troyes , je n’en oublie pas pour autant mon ambition de « conquérir le monde » et d’être un grand nom de la Pâtisserie. Je voulais être le meilleur de ma rue puis de ma ville. Mon travail est récompensé. Je deviens Meilleur Ouvrier de France Pâtissier en 89 et Champion du Monde des Pâtissiers Chocolatiers Glaciers à Milan en 95.

Durant ces années, je développe l’entreprise familiale avec l’innovation comme principal levier de croissance. L’innovation dans le concept de la boutique qui intègre la pâtisserie au chocolat. L’innovation dans la création des produits, et la recherche constante de nouvelles recettes. L’innovation dans la fabrication des pralinés et dans leur commercialisation. Je comprends que pour réussir, il faut non seulement proposer des pièces d’exception mais aussi savoir les vendre, optimiser la production , limiter les pertes et les gestes de montage.Simplifier au maximum.

Je comprends aussi que je dois communiquer sur mon travail et faire profiter le Palais du Chocolat des titres obtenus durant ces années.Le Palais du Chocolat portera mon nom : Pascal Caffet.

L’application de ces idées novatrices va contribuer à l’essor de la maison familiale. Néanmoins, il me manque un produit phare. Et c’est tout naturellement dans l’univers du Chocolat que je vais le trouver. A contre-courant des tendances de l’époque, je choisis de développer un produit qui me tient à cœur depuis longtemps mais qui reste boudé par les chocolatiers qui lui préfèrent le chocolat noir pur. Ce sera donc le praliné.

Je ne vais pas faire des bonbons au praliné, je vais fabriquer les meilleurs pralinés du monde et j’en ferai ma signature. Pour parvenir à cette objectif, je cherche les meilleurs matières premières en France et à l’étranger, je travaille et travaille encore à l’élaboration de la recette idéale afin de créer un praliné unique, parfaitement équilibré et commercialisable dans le monde entier.C’est un succès. La boutique troyenne des débuts est trop petite pour répondre à la demande toujours croissante. Je m’entoure d’une brigade et de collaborateurs parmi les plus talentueux dans leur domaine (pâtissiers, chocolatiers, confiseurs…). Chacun apporte son savoir-faire et participe à l’essor de l’entreprise. Avec eux, j’ouvre une boutique italienne à Turin en 2009, puis lance un réseau en 2011 qui compte aujourd’hui 11 boutiques en France, 2 en Italie et 1 corner au Japon.

Tout ce que j’ai appris, je m’attache à le transmettre aux plus jeunes, tel que l’avait fait mon père avec moi, avec toute la gratitude et la modestie que requiert le métier d’artisan. En parallèle, je crée le concours Trophée Pascal Caffet en 1997 qui récompense les jeunes talents.

Et c’est ainsi qu’à force de travail, de recherche, de curiosité, d’innovation, avec un souci perpétuel d’’atteindre l’excellente que la marque Pascal Caffet devient la Maison Caffet en 2016. Aujourd’hui, nous sommes fiers de pouvoir offrir « Sans doute les meilleurs pralinés du Monde »®, une formule qui deviendra la marque emblématique de la Maison Caffet.

CHOCOLAT. Un produit si simple et si complexe à la fois. Si facile à manger, si complexe à travailler. Mon parcours, je l’ai construit autour de ma passion inconditionnelle pour ce produit. Une flamme d’une vie qui n’est pas prête de s’éteindre, comme le goût du chocolat que l’on garde en mémoire.